La Lola

Rappel du premier message :

Ce bateau, nommé La Lola, était... Un bateau. Un trois-mâts, d'apparence solide, avec... Trois mâts. Plusieurs cabines, dont celles du capitaine, des matelots, et d'éventuelles passagers comme étaient actuellement les fameux Mercenaires de Zethla. Ils venaient tout juste d'embarquer quand Max s'accouda à la poupe du navire. Il fut immédiatement rejoint par Mary

- Dites moi, Mary, connaissez vous quelqu'un du nom de Clemwyx Nobody?

- Clemwyx? Hmmm... Ce nom me dit quelque chose... Ah! C'est une des nombreuses cibles que j'ai éliminé le long de ma carrière.

-... HEIIIIN?

- Détendez vous, je rigole. Je crois que c'est un autre assassin qui a eu l'affaire.

-... HEEEEIIIIIIN?

- Je rigole, je rigole, là.

- ...

- Hé! Dites quelque chose!

- ...

- Bon. Entrainement. Epée. Alicia.

- Hein? Euh, si vous le dites...

Max, se déplaçant vers Alicia d'un pas résolu, lui demanda

- Dites moi, Alicia, notre prochaine bataille risque d'être très rude... Que diriez vous d'un petit entraînement à l'épée, juste vous et moi?

"Oui, mieux vaut veiller à deux. J'ai des choses à ranger dans le convoi, donc je vais veiller d'abord. Je dormirai après. Je vais demander à Alicia si elle se sent d'attaque pour monter la garde."

- Très bien.
L'épéiste porta Mary jusqu'à sa cabine, la posa trèèès délicatement sur le lit (Pour ne pas la réveiller, sinon elle se serait aperçu que la partie inférieure de sa cape était relevée, ce qui aurait immanquablement mené à un autre coup de pied légendaire de la mort qui tue.) Une fois cette tâche accomplie, il remonta sur le pont supérieur où... Personne ne l'attendait. Il se rendit donc à la proue du bateau (Le devant, c'est bien la proue?) et attendit que celui qui serait son compagnon de garde arrive.

*Rangés :
-parchemin rédigé dans une langue mytérieuse
-4000 écus
-une épée acier
-2 potions
-assez de sous-vêtements pour le faire rougir (heureusement qu'il n'y a pas de témoins, ça préserve ses rares points de charisme)*

Il avait volontairement pris son temps, sachant que l'inaction aurait tôt fait de l'endormir, et voulant rester éveillé le plus longtemps possible. Mais un quart d'heure plus tard, il avait fini. Il se promena, passa devant la cabine d'Alicia, et saisit ce qui lui sembla être la preuve qu'elle dormait bien.
Et même, qu'elle rêvait bien : "Ah ah ah ah, je t'ai vaincue, sordide créature! Puisque je ne peux te faire souffrir, je vais t'humilier! Alors rampe à mes pieds, esclave!".
Encore un quart d'heure, et il rejoignait Max.
Encore une demi-heure à tuer.

-Zethla. Vous savez, vous m'intéressez. Vous êtes... Une sorte d'énigme. Vous n'avez pas hésité, lorsqu'on s'est rencontrés, à m'aider à vaincre des bandits, alors que vous risquiez votre vie. Vous n'avez pas plus hésité à accueillir Mary dans votre groupe, alors qu'elle était peut-être recherchée par les Flèches Noires, ou la cible du plan de quelqu'un cherchant à se venger. Vous n'avez pas non plus hésité quand elle vous a dit qu'une ville que vous ne connaissiez pas, où vous n'étiez probablement jamais allé, où vous n'irez sans doute jamais et où vous ne connaissez personne, allait être attaqué par ce même groupe qui recherche Mary. Je me demande... Vous êtes sûr que c'est une bonne idée de l'amener là-bas? Voire même, que nous y allions? Ce n'est sans doute pas une simple attaque qu'ils préparent, mais une vraie invasion! Ils seront sans doute des centaines! Et nous ne sommes que 4, 5 en comptant Stan. Et, de plus, nous sommes sous-entraînés.

"Stan nous a juste aidé pour ce combat. Je le trouve un peu jeune pour être mercenaire. Pour ce qui est de Mary, son aide était la bienvenue. Il est vrai que je ne me suis pas posé la question de savoir si on pouvait lui faire confiance ou pas. Qu'elle se tourne de notre côté et participe activement au combat contre son chef m'a suffi. Vous pensez que c'est suffisant ?"

- Honnêtement? Je n'en sais rien. Je n'ai absolument aucune idée de ses intentions. Il est possible qu'elle nous ait aidé face à l'autre assassin parce qu'elle ne l'aimait pas. Mais ça peut aussi faire partie d'un plan, une sorte de stratagème mis au point par cette Neirsie pour nous infiltrer. Autrement dit, il va falloir la garder à l'oeil. Et ce jusqu'à ce qu'on batte les Flèches. En parlant de ça, vous avez un plan? Je veux dire, pour la bataille de Pherae?

"Aucun. On ne peux qu'espérer que les situations rencontrées ne nous mettront pas face à trop d'ennemis pour qu'on ne puisse les vaincre. Je nous ai fait partir là-bas parce que j'ai estimé que c'était notre devoir d'agir et qu'on ne pouvait pas rester sans rien faire. Il est vrai que ça n'aurait pas été du luxe d'enrôler des combattants. Maintenant, c'est trop tard, et en y réfléchissant, je ne suis pas convaincu qu'on aurait eu du succès si on était passé par une phase de recrutement avant de partir en mer. On aurait été jugés trop peu expérimentés."

Il songea qu'Alicia, comme Mary, aurait pu donner envie de s'engager, mais la connaissant, il était convaincu que ç'aurait été une erreur pour l'inconsc-le courageux qui aurait tenté sa chance. Il imagina des "prétendants" qui se succédaient et se faisaient tous impitoyablement et cruellement rembarrer, puis la mauvaise réputation taillée par les "recalés" qui s'ensuivait.
C'était peut-être un tableau exagéré, mais ça ne lui donnait pas envie de faire la promotion de la guilde avec Alicia.

- Pas faux. En même temps, la guilde a, quoi, une semaine à tout casser?
Bon, donc je récapitule. Nous sommes 4, dont 1 que nous ne pouvons pas croire. Nous allons nous engager dans une bataille face à une armée dont nous ne savons rien, dans un lieu dont nous ne savons rien non plus. A part ça, tout baigne.
En plus, il nous faut jouer avec le temps. Si ça se trouve, la bataille sera finie d'ici quelques jours. Si je calcule bien, il nous faudrait encore entre 2 et 4 jours pour finir la traversée, et encore une journée de marche intensive pour arriver à Pherae. *il se met à penser à voix haute* Journée après laquelle il nous sera impossible de combattre immédiatement, bien sûr, ce qui nous imposera de faire une pause, que nous pourrons mettre à profit pour faire du repérage... Si le château est en état de siège, ça devrait arranger nos affaires...

"Un château ? Quel château ?"

- Le château. 'Savez, ce graaaand bâtiment avec des tours, du luxe partout, pleins de pièces, etc. D'ailleurs, il me semble en avoir vu un à Frelia, m'éttone que vous connaissiez pas. Mais je suppose qu'ils vont se rendre directement au château, ces crétins. ... Il y a quelque chose qui me dérange, dans cette affaire, mais je n'arrive pas à savoir quoi...

"J'ignorais qu'il y avait un château sur cette île. Je ne savais même pas qu'elle était assez grande pour en accueillir un."

-Pff, vous plaisantez? Elibe est aussi grand que Magvel, si ce n'est plus. Croyez moi, il y a même de la place pour une bonne dizaine de milliers de château, mais on a de grands désert, et de longues montagnes.

"On n'était pas en train de parler de l'île de Volor ? Parce que j'imagine qu'il y a assez de place sur le continent d'Elibe pour placer des châteaux, surtout s'il y a plusieurs royaumes dessus."

Un temps. Qui suffit à Max pour comprendre le quiproquo. Et aussi à éclater de rire.

BWAHAHAHAHAHAHA! Mais non, voyons. Je parle du lieu de la bataille, qui, je suppose, sera sans doute le château de Pherae. Tiens, le soleil se lève.

/HRP Mon dieu c'est quoi ce rire. /HRP

"Comment pouvez-vous affirmer qu'il y aura une bataille à cet endroit ? C'est pas sur l'île de Volor, qu'on doit s'attendre à se battre ? C'est pas là-bas qu'on se dirige en ce moment même ?"

- ... Il me semble (M'enfin, je suis pas sûr) que Miss Mage-aux-talons-qui-font-mal a évoqué l'invasion de Pherae.

/HRP Arty, tu sais, les anciens posts sont toujours là, en cas de trou, tu peux aller voir... /HRP

Stan n'avait reçu aucune directive pour monter la garde (Zethla "Comme si j'allais demander ça à un enfant, qui n'est pas un mercenaire, en plus!") , mais en avait pris l'initiative, se sentant déjà inclus dans cette guilde dont il avait aidé les membres. Et il avait tout entendu de la conversation entre Zethla et Max.

"L'invasion de Pherae ? C'est pour ça que vous vous battez ? Vous voulez empêcher une guerre ? Laissez-moi vous suivre, laissez-moi me battre avec vous, s'il vous plaît! Avant hier soir, jamais encore je n'avais pu me sentir utile à quelqu'un! J'ai enfin l'impression de savoir avec certitude où est ma place! Je veux rejoindre votre groupe!"

*Stan le clerc a rejoint le groupe!*

(Non, je rigole. On va rallonger un peu la partie narrative.)

"C'est, heu, très courageux de ta part, et t'as l'air motivé, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais t'es quand même jeune."

"Mon père est marchand. Son père l'était avant lui, et ça remonte à plusieurs générations. Je devrais donc l'être aussi, mais lui et moi savons depuis longtemps que ce ne sera pas le cas, je ne suis juste pas fait pour ce métier. Or le hasard a voulu un jour que je sois témoin du malaise d'une clerc. Elle m'a fait tenir son bâton de soin, pour que je puisse m'en servir sur elle. Ce fut la seule et unique fois que je fis ça. Des années plus tard, j'ai l'occasion d'en tenir un autre, et de sauver des gens. Je pense vraiment que c'est le destin. Mon père ne vous en voudra pas, si vous m'éloignez de lui. Ce n'est pas comme si je lui étais utile dans ses affaires."

- Hm, j'ai plusieurs questions à te poser, jeune "clerc".

Max avait prononcé ce dernier mot avec un mépris non dissimulé pour toutes les choses ecclésiastiques. Il n'avait jamais réussi à apprécier la religion. Et il sentait qu'il y avait de fortes chances pour que ce soit la même chose pour ce gamin. Cette répugnance, naturelle chez lui, n'allait sans doute pas céder face à l'évidente bonne volonté de Stan, ni même à l'utilité d'un soigneur. Les sages, valkyries et autres utilisateurs de magie offensives, eux peuvent utiliser les soins. Ceux dont la seule possibilité pour survivre face à une épée consiste à se cacher n'ont aucun intérêt aux yeux du jeune bretteur.

- Tout d'abord. Comme tu l'as découvert et si bien dit toi-même, nous allons empêcher une guerre. Et pour empêcher cette guerre, nous n'avons qu'une solution : En déclarer une autre. Contre des assassins, certes, mais une guerre quand même. Et tu ne sais même pas te battre. Tu n'as pas l'air très agile, ni même très résistant. Si tu tiens tant que ça à nous aider, nous qui serons en permanence au centre de la bataille... Tu seras obligé d'y être, toi aussi. Un coup de dague bien placé, et hop, plus de soigneur. Tu es sûr de vouloir courir ce risque? Et pour quoi, au final? Nous ne sommes même pas sûr de pouvoir arriver à temps, de nous démarquer, ou de n'y avoir ne serait-ce qu'un remerciement. De plus, Zethla, Mary, Alicia et moi-même... Nous sommes tous capables de nous battre, et chacun, avons nos raisons. Quelles sont les tiennes? Quelle est ta raison de risquer ta vie?

- Pfu, ce sont là bien des propos de mâle orgueilleux, de brettaillon de pacotille.

La cape noire et rouge de la jeune mage volait au vent. Les bras croisés, adossée à un mat, elle ne prenait même pas la peine de regarder Max. Les yeux fermés, elle souriait. Elle imaginait la tête qu'il devait faire. Et elle ne se trompait pas. Moitié surprise, moitié colère, son expression était plus que comique.

- Que... Qu'a... Qu'est-ce que tu as... Tu sais ce qu'il te dit, le mâle orgueilleux!?!

- Viens donc me chercher *clin d'oeil évocateur d'une éventuelle récompense en cas de réussite*

Et d'un magnifique bond, elle se mit hors de portée. Le mâle, sentant qu'il peut se dépenser un peu, se mit à la poursuivre sans aucune stratégie ni technique, laissant le mercenaire et le newcomer seuls.

"... J'ai beau n'avoir aucune expérience de la guerre, je sais que je vous ai été d'une certaine utilité..."

Sa phrase resta en suspens car c'était à Max qu'il s'adressait, mais ce dernier semblait l'avoir complètement oublié. Il pensa qu'il devait néanmoins continuer son argumentation, et se tourna vers Zethla.

"Non, je n'ai aucune raison de risquer ma vie. Mais je préfère encore mourir en me rendant utile, plutôt que de rester en vie sans rien en faire de constructif. Je serai effectivement vulnérable sur un champ de bataille, et j'aurai besoin de protection, mais je ferai toujours de mon mieux pour ne pas être un poids pour vous. Mon bâton de soin sera à la hauteur de la protection que vous m'offrirez."

Avec une telle détermination, Zethla sentait que s'il refusait, le garçon attendrait le bon moment pour fuir le bateau, et les rejoindre en douce. Mieux valait ne pas opposer un refus trop catégorique. Sans compter qu'il donnait de bons arguments. En plus de ça, il ne pouvait pas faire siens certains des arguments de Max, car lui-même, Zethla, n'était pas de taille à figurer sur la première ligne d'un affrontement.

"J'en parlerai d'abord à ton père, avant de me décider."

"Entendu."

- Ah...! Aaah! Oh-oooh! ... Cette fois je te tiens!

Max et Mary s'étaient lancé dans une sorte de ballet-poursuite, celle-ci distançant toujours celui-là. Sauf que là, Mary était dos à la mer, complètement sans issue. Max fléchit les genoux, s'élança, et... Se retrouva avec un pied nu (Bah oui, elle s'était pas encore chaussée) lui exerçant une pression incroyable au niveau de la poitrine. Mary avait simplement baissé son centre de gravité, pour se baisser plus facilement et ainsi contrer son adversaire. Le bretteur était plié en deux (Rolling gag powaaa.) et Mary lui appuya la plante de son pied sur le visage, lui couvrant le nez et les yeux.

- Tu abandonnes?

- JE FAIS CE QUE TU VEUX SI TU VIRES TON PIED PUANT DE LA! J'étouffe!

Elle s'éxécuta. Il se releva. Elle lui mit son genou entre les côtes. Il lui demanda pourquoi. Elle n'avait pas de raison. Il se plia en deux. Elle rit. Il se releva. Elle se tourna vers Stan

- Le laisse pas te marcher sur les pieds. Si tu le laisses faire, il va t'en faire voir de toutes les couleurs. Je connais le genre.

Sur ce, elle grimpa avec agilité à la vigie pendant que Max allait s'allonger un peu, fatigué de son tour de garde et des multiples coups que la mage lui a enfoncé dans le ventre.

"Hum, bon. Je... Je vais aller dire à Alicia que c'est son tour de monter la garde."

Il réalisa qu'ils ne l'avaient sans doute pas entendu, l'un assoupi, peut-être déjà endormi, et l'autre, en altitude plusieurs mètres au-dessus de sa tête. Au pire, Alicia en réveillerait un ou deux en prenant la relève, selon ses besoins.

Et ainsi passa, tranquillement, cette seconde journée à bord du bateau. Aucun incident ne fut à signaler. Max commençait à perdre patience. La petite bataille de la veille l'avait excité, et à présent, il était visiblement frustré. Mais à part ça, rien. Le calme plat. Vers le milieu de la troisième journée, le soleil était à son zénith, Mary venait de rejoindre Zethla à la garde, quand soudain...

- Terre à l'horizon!

- ... Enfin. Zethla, vous tombez bien. J'ai des informations à vous donner. A propos des Flèches Noires. Suivez-moi.

Et sans même attendre une réponse de son chef, Mary partit en direction d'une cabine inoccupée.

Surpris, Zethla la suivit, les questions se bousculant dans sa tête, la première étant : "Pourquoi seulement moi ?", immédiatement suivie par "Les autres n'ont pas le droit de le savoir ?". C'est alors qu'il se rappela les mises en garde de Max. Ce qui amena fatalement une troisième question, très classique celle-là : "Serait-ce un piège ?".
Délicat d'aller avertir les trois autres, alors qu'elle l'attendait, même adresser des signes ne lui paraissait pas une bonne idée.
D''autant plus que seule Alicia regardait dans sa direction.
Qui sait ce qu'elle était capable de comprendre, si elle interprétait mal ?

- BOUUUUUH! ... Désolée, c'était trop tentant. Je vous sentait affreusement crispé. De toute évidence, vous ne me faites pas confiance. Mais je suis intelligente. Si je voulais vous tuer, j'attendrais la nuit, que vous dormiez, une fois que nous aurions accosté. Ce serait trop risqué, ici. Mais je ne veux pas vous tuer.

Bon, passons aux choses sérieuses. Il faut que vous ayez les mêmes informations que moi au niveau de l'organisation des Flèches. Sinon, on risque de ne pas s'en sortir. Déjà, vous devez savoir que Neirsie est arrivée au pouvoir en tuant son prédécesseur, comme l'exige la tradition des Flèches. Ce qui suit est évident. Il y eu deux camps : Les pro-Neirsie, et les anti-Neirsie. Abrégeons par PN et AN. Les PN étaient, comme Neirsie, désireux d'une refonte de l'ordre complète. Et celà passait par le changement de nos méthodes. Les AN, comme moi, ont continués à utiliser les anciennes, à savoir frapper discrètement, sans laisser d'indice, un travail propre, quoi. Mais bien entendu, les AN ne pouvaient pas quitter l'ordre. La plupart d'entre nous n'avaient que les Flèches dans leurs vies, et l'isolement de l'île n'aidait pas à une éventuelle fuite.

Cependant, lorsqu'elle est arrivée au pouvoir, elle a totalement revu l'organigramme. Tout en haut, évidemment, une seule personne : Elle-même. Juste en dessous -et c'est là que ça devient interressant- elle plaça un trio. Les frères Nall. Esenar Nall, un bretteur d'exeption. Necsode Nall, un sage surpuissant. Et une fille, leur soeur, dont nous ne savons rien.

Elle donna à Zethla deux portraits en noir et blanc, fait la veille. Le premier représentait un jeune homme, aux traits et regards durs, et aux cheveux mi-longs, dont une mèche lui dissimulait l'oeil droit. On pouvait voir que son oreille gauche manquait, et que son nez était marqué par une balafre horizontale. Le second avait beaucoup de ressemblances avec le premier, si ce n'est que l'ovale de son visage était plus arrondis et ses yeux moins durs. Et lui avait ses deux oreilles, mais pas de balafre.

- Ils sont très intelligents. Et les battre sera très difficile. Seulement, je sais qu'ils suivent un code d'honneur strict. Donc, nous avons une solution. Les faire se joindre à nous. Ou alors les faire jurer de ne pas intervenir. Alors, Neirsie sera affaiblie.

A présent, venons en au fait. Il est fort probable qu'un des membres du trio soit à la tête du groupe qui attaquera Pherae. Et je ne pense pas que Neirsie soit au courant de ma rébellion. Donc, eux non plus. Je suis en dessous d'eux, mais j'ai quand même l'autorisation de leur parler. Aussi, si jamais on les croise, je devrais leur parler. Et les faire se rebeller. Et je ne vous en parle qu'à vous parce que... Il faut que vous me laissiez faire. Mais, en même temps, la réaction des autres doit être naturelle, sinon ils n'y croiront pas. Est-ce que vous pouvez me laisser m'occuper d'eux?

"... Les faire jurer de ne pas intervenir ? Qu'est-ce qui vous fait penser qu'ils accepteraient un tel engagement ? Au fait, ce sont des anti-Neirsie comme vous ?"